vendredi 22 février 2008

«Image d’elle, images d’elles»

Noire beauté à Arlaud


Initiateur avec Michel Bory des Plans-fixes ou portraits de personnalités romandes filmées sans mouvement de caméra, Jean Mayerat s’est lancé dans une aventure tout à fait originale. Ayant repéré chez Rembrandt les vertus d’une composition sur fond noir, il en a fait le concept d’un travail de recherche en s’attelant à la photographie de corps et visages de femmes noires africaines vivant en Europe. Des photos sur fond noir, celui-ci figurant «la part inconnue du passé» selon Mayerat.


Caspary - 26/01/2008

EXPOSITION - A Lausanne, le photographe et cinéaste rollois Jean Mayerat propose 51 photos de femmes noires. Insolite.

Initiateur avec Michel Bory des Plans-fixes ou portraits de personnalités romandes filmées sans mouvement de caméra, Jean Mayerat s’est lancé dans une aventure tout à fait originale. Ayant repéré chez Rembrandt les vertus d’une composition sur fond noir, il en a fait le concept d’un travail de recherche en s’attelant à la photographie de corps et visages de femmes noires africaines vivant en Europe. Des photos sur fond noir, celui-ci figurant «la part inconnue du passé» selon Mayerat.

Prise de conscience

Ces modèles – au nombre de quinze – ont été confrontés à une thématique empruntée à la propre histoire de leur société. Celle-ci passe de la résignation à l’éveil de la liberté. Des peaux naissant du noir, «comme si à travers le temps et l’histoire le corps apparaissait dans la forme qu’il a aujourd’hui, par son occupation dans l’espace», note Jean Mayerat. Exprimer ainsi «la dignité naturelle du corps de la femme». De cette confrontation avec des femmes qui ont accepté l’enjeu, qu’elles viennent d’Ouganda, de Côte d’Ivoire, de Somalie ou d’ailleurs, sont nées des postures passives, résignées, figées, voire prostrées ou toniques. Des poses d’où affleure l’intériorité de l’être, la véritable préoccupation du photographe. Ces postures séduisent par une présence attachante et visuellement captivante. Elles ressemblent parfois à des reproductions de sculptures, comme le mouvement d’envol qu’exprime une jeune danseuse.

Pas de sophistication. Rien que du naturel d’où s’exclut tout érotisme primaire et dérangeant. La lumière parfaitement maîtrisée par le photographe donne aux corps et aux visages une forme de spiritualité qu’un Senghor avait naguère prônée. Et l’ensemble de l’exposition est comme une ouverture sur le monde noir, bien plus parlante que tout discours. Ces corps ou ces visages sont comme un appel à une prise de conscience d’une remarquable densité. Un précieux salut à la présence africaine dans nos contrées. A voir absolument.

Note:Jean Mayerat, «Image d’elle, images d’elles». Espace Arlaud jusqu’au 2 mars, du me au ve de 12 h à 18 h, sa et di de 11 h à 17 h. En collaboration avec le Musée de l’Elysée, Lausanne

dimanche 17 février 2008

Discours réconciliateur de M. RUDD


L’Australie veut se réconcilier enfin avec ses « générations volées » ndrl « stolen generation »

HISTORIQUE

Le premier ministre a officiellement demandé pardon aux aborigènes pour les injustices dont ils ont été victimes.

Le nouveau ministre travailliste a manifesté avec son discours historique du 13.02.2008 sa volonté de réconciliation avec la communauté la plus défavorisée de l’île –continent. Lors de sa campagne, M. Rudd s’était engagé à faire la lumière sur cette période sombre de son pays et il le concrétise aujourd’hui.

PARDON

« Nous présentons nos excuses pour les lois et les politiques des parlements et gouvernements successifs qui ont infligé une peine, une douleur et une perte profonde à nos compatriotes australiens » a déclaré Monsieur Rudd. « Pour la douleur et les souffrances subies par ces « générations volées », leurs descendants et leurs familles, nous demandons pardon ». « Aux mères et pères, aux frères et sœurs, pour avoir séparé des familles et des communautés, nous demandons pardon »

« Et pour l’atteinte à la dignité et l’humiliation infligées à un peuple fier de lui-même et de sa culture, nous demandons pardon » a poursuivi Monsieur Rudd.

La « génération volée » désigne ces milliers d’enfants autochtones retirés de force à leurs familles pour être placés dans les institutions ou des foyers à des fins d’assimilation. Un besoin prioritaire des colons australiens depuis les conquêtes de l’île. Ces pratiques se sont étendues de 1910 jusqu’aux années 70.

Cette repentance nationale qui signe un véritable tournant, est allée beaucoup plus loin que le discours nuancé qui était généralement attendu. Le discours de Kevin Rudd a soulevé des applaudissements nourris parmi la foule devant le parlement. « Les injustices du passé ne doivent plus jamais, jamais se reproduire » a souligné M. Rudd en déclarant que ces excuses faisaient partie du processus de « guérison de la nation ».

Une centaine de membres des « générations volées » étaient présents. Certains ont versé des larmes pendant le discours. Des milliers d’autres personnes s’étaient rassemblées sur les pelouses, aux bords du parlement, pour assister au débat parlementaire sur écrans géants.

ENFIN ACCEPTES

« Pour la première fois depuis longtemps, la communauté indigène se sent véritablement appartenir à l’Australie, elle sent qu’elle est acceptée par l’assemblée de la nation australienne a déclaré le doyen de la communauté Mr. Mark Bin Bakar. La communauté aborigène compte 470 000 personnes soit 2% de la population australienne totale. Marginalisée et défavorisée par les australiens d’origine occidentale, les « Abos » ont actuellement une espérance de vie inférieure de 17 ans à celle des autres habitants.

guerre cosmétique, les ravages de la dépigmentation

L'art du "KOPAKOLA"


Depuis que le noir est noir… ou plutôt, depuis qu’il cohabite avec le blanc ( voir le cas de nos frères afro-américains ou sud-africains), il n’a cessé de chercher à singer le blanc.

A force de s’entendre dire que sa mère est une guenon et son père un orang-outang, beaucoup de noirs finissent par y croire et tout faire pour ressembler à l’occidental. Par les manières, par le défrisage des cheveux, par la pensée et comble du complexe, par le blanchissement de la peau !! (Vous souvenez-vous de Michael Jackson et autres starlettes qui doivent s’afficher en vidéo clip ? Parfois sans aller aussi loin j’en ai même croisé dans les cartiers du Matongué à Bruxelles au Château Rouge à Paris, à Montréal, à Bruxelles, Fribourg, Kinshasa, Yaoundé. Même dans les métropoles du Brésil, de Santo-Domingo ou de la Havane on rencontre ces négros s’adonnant à cette concurrence acharnée pour ressembler le plus possible à l’ancien colon français, espagnol, anglais ou portugais. Mais à quoi cela est dû ? À une hypothétique ascension sociale dont le seul chemin passe par le blanc ? Au complexe d’infériorité découlant des blessures de l’esclavage ? À une guerre cosmétique contre la mélanine?

Dans ce "jeux de couleurs" ce sont (comme presque toujours…) les femmes noires qui subissent de part et d’autres les méfaits de la bêtise et de la lâcheté engendrée par ce complexe. On n’est jamais assez blanches, on n’est jamais assez métissées et parfois même, jamais assez stupides pour se conformer à des normes qui n’arrangent qu’à certains de nos opposés masculins, bref, jamais assez claires de peau !

Mrs Erykah Badu reprend ce thème dur à entendre, avec une subtilité bien à elle dans le titre : Bag lady de l’album Mama’s Gun ( 2000) à écouter entre les lignes…



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Erykah Badu

Bag Lady

Bag lady you gone hurt your back
Dragging all them bags like that
I guess nobody ever told you
All you must hold on to
Is you, is you, is you

One day all them bags gone get in your way
One day all them bags gone get in your way
I said one day all them bags gone get in your way
One Day all them bags gone get in your way

So pack light
Pack light
Pack light
Ooh ooh

Bag lady you gone miss your bus
You can't hurry up
Cause you got too much stuff
When they see you comin
Niggas take off runnin
>From you it's true oh yes they do

One day he gone say you crowdin my space
One day he gone say you crowdin my space
I said one day he gone say you crowdin my space
One day he gone say you crowdin my space

So pack light
Pack light
Pack light
Ooh ooh

Girl I know sometimes it's hard
And we can't let go
Oh when someone hurts you oh so bad inside
You can't deny it you can't stop crying
So oh, oh, oh
If you start breathin
Then you won't believe it
You'll feel so much better
(So much better baby)

Bag lady
Let it go, let it go, let it go, let it go
Ooh, ooh
Girl you don't need it
I betcha love can make it better
Betcha love can make it better
Betcha love can make it better
(Need someone to love you right)
Betcha love can make it better
(I betcha love, betcha love)
Betcha love can make it better
Betcha love can make it better
Betcha love can make it better
Betcha love can make it better
(I betcha love, betcha love)
Betcha love can make it better
(I betcha love, I betcha love, oh)
Betcha love can make it better
Betcha love can make it better
(Oh...)
Betcha love can make it better...

Bag lady, hmm
Let it go, let it go, let it go, let it go
Girl you don't need that, hmm

Retour à gorée / RETURN TO GOREE




Comment aborder la question douloureuse de l’esclavage et de la traite des Noirs? Comment dire et ne pas oublier? Comment trouver la voie de la reconciliation entre les peuples? Dans ce documentaire, le chanteur sénégalais Youssou N’Dour y répond à sa manière, en musique. Il décide de donner une nouvelle vie à ses chansons par un arrangement jazz, en musique originale créeée par les descendants des esclavages au contact de la culture occidentale. Son projet se construit et s’enrichit au fil de rencontre musicales entre Gorée, les Etats-Unis et l’Europe.

Pas encore vu? Alors, qu’est-ce que tu attends?!!



Documentaire de Pierre Borgeaud ( Suisse 2007, 108 min) CAB productions


Documentaire de Pierre Borgeaud ( Suisse 2007, 108 min)

mardi 5 février 2008

A thought for Obama



Ce type est grandiose et le challenge qu'il propose à l'Amérique est de mesure!

Il est le seul candidat à la White House qui peut apporter le souffle nouveau que l'Amérique a besoin.




We shall overcome
We shall all be free
I do believe